Notre équipe
Le Professeur Behar-Cohen, présidente du CRO-Tous Unis pour la Vision, dirige une équipe de recherche Inserm, située dans le Centre des Recherche des Cordeliers à Paris, dédiée aux maladies oculaires.
Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire — chercheurs, techniciens de recherche, ophtalmologistes, chimistes, pharmacologues, vétérinaires — dont les compétences convergent autour de la compréhension des mécanismes qui expliquent le déclenchement et l’évolution des maladies oculaires, dans le but de mettre au point des traitements oculaires ou des modes d’administration innovants pour traiter plus efficacement les maladies de l’œil.
L’équipe travaille en lien étroit avec des hôpitaux parisiens comme l’OphtalmoPôle de l’Hôpital Cochin, l’Hôpital Necker-Enfants Malades et l’Institut Curie, dans un aller-retour permanent entre recherche et soins, pour le plus grand bénéfice des patients
Pr. Francine BEHAR-COHEN
Francine Behar-Cohen est professeur en ophtalmologie et spécialiste de la rétine à l’hôpital Cochin, où elle exerce une activité médicale et chirurgicale. Elle dirige une unité de recherche Inserm/ Université Paris Descartes depuis 18 ans, dédiée à la physiopathologie des maladies oculaires et aux innovations thérapeutiques.
Elle a développé plusieurs systèmes d’administration des médicaments dans l’œil pour traiter des maladies oculaires, comme la iontophorèse transsclérale, les nanoparticules de médicaments, les administrations supra-choroidiennes et l’électrotransfert de plasmides dans le muscle ciliaire comme méthode de thérapie génique non virale. Ces travaux ont été développés dans deux start-ups qu’elle a créées. Ses travaux de thérapie génique sont actuellement en phase de développement clinique dans la société Eyevensys.
Ses travaux sur les corticoïdes ont permis de découvrir que certaines maladies de la rétine, comme la choriorétinite séreuse centrale ou les formes de DMLA humide résistantes aux anti-VEGF, peuvent être traitées par des antagonistes de certains récepteurs aux corticoïdes. D’autres travaux portent sur des molécules neuroprotectrices pour les maladies dégénératives de la rétine et sur les traitements de l’œdème maculaire, en particulier lié au diabète. Francine Behar-Cohen a dirigé les groupes de travail sur la toxicité des LEDs et les risques de la 3D pour l’ANSES et a été experte pour la commission européenne pour l’évaluation des risques liés aux nouveaux systèmes d’éclairage. Elle est auteure de 397 publications et inventeur de 29 brevets.
Distinctions décernées à notre Présidente, le Professeur Francine Behar-Cohen
Francine Behar-Cohen a obtenu un des cinq prix octroyés par l’INSERM (Institut National pour la Santé et la Recherche Médicale), au titre de 2021, celui de « l’Innovation », pour ses travaux et leur valorisation. A l’origine de start-up pour soigner les maladies de l’œil, elle est fondatrice en 2008 de « Eyevensys ». Cette start-up est spécialisée dans le traitement des maladies oculaires par thérapie génique non virale et non invasive. Un système d’électrotransfection permet d’introduire dans le muscle ciliaire de l’ADN plasmidique codant des protéines thérapeutiques. Cette technologie permet des essais cliniques et constitue un nouveau traitement potentiel pour des patients atteints d’uvéite non infectieuse chronique, de DMLA et de maladies de la rétine conduisant à la cécité.
Le souhait de Francine Behar-Cohen a toujours été que ses découvertes quittent son laboratoire et
soulagent au plus vite les malades. Avant cela, il lui avait été également décerné le « Prix Marie-Paule Burrus » de la « Fondation pour la Recherche Médicale » (2020). Il récompensait un chercheur menant des travaux sur les maladies
neurodégénératives et plus précisément pour un projet innovant et prometteur autour de la DMLA et impliquant les récepteurs minéralocorticoïdes.
Le CRO félicite chaleureusement sa Présidente, pour ces deux distinctions, qui l’honorent ainsi qu’Eyevensys et son équipe de recherche au Centre de Recherche des Cordeliers.
Pr. Dominique BREMOND-GIGNAC
Professeur d’Ophtalmologie, Chef de Service à l’Hôpital Universitaire Necker Enfants malades et à l’Université Paris V René Descartes. Elle est spécialisée en ophtalmologie pédiatrique, responsable du Département d’Orthoptie de l’Université.
Son activité est répartie en activité clinique, d’enseignement et de recherche. La partie clinique inclut la chirurgie pédiatrique du segment antérieur, le strabisme et la chirurgie orbito-palpébrale. Très impliquée dans la santé visuelle de l’enfant, elle est membre du Comité exécutif de la Société mondiale d’ophtalmo-pédiatrie et de strabisme (WSPOS). Coordinatrice du Centre de recherche clinique CLAIROP accrédité par l’Europe et Coordinatrice du Centre de maladies rares en Ophtalmologie OPHTARA labellisé par le Ministère de la Santé et par l’ERN Eye, European Rare Eye Diseases Network.
Pr. Jean-Louis BOURGES
Ophtalmologiste. Chirurgien spécialisé dans les maladies de la cornée, la cataracte, la chirurgie réfractive et les urgences ophtalmologiques exerçant à l’OphtalmoPole de Paris, hôpital Cochin. Il est aussi membre de l’unité INSERM 1138 équipe 17, travaillant sur les thématiques de recherche de cornée et délivrances médicamenteuses. Il enseigne à l’université Paris Descartes. Il est le responsable national de l’enseignement chirurgical assisté par simulateur.
Pr. Elsa KERMORVANT-DUCHEMIN
PU-PH Pédiatre néonatologiste à l’Hôpital Necker à Paris. Professeur de Pédiatrie à l’Université de Paris.
Elle est spécialisée dans le domaine des malformations congénitales et la prématurité. Elle a un intérêt tout particulier en recherche sur la rétinopathie du prématuré abordée sous un angle translationnel (clinique, épidémiologie, laboratoire).
Dr. Alejandra DARUICH-MATET
Médecin ophtalmologiste, spécialiste en pathologie vitréo-rétinienne pédiatrique et adulte, exerce à mi-temps son activité clinique et chirurgicale à l’hôpital Necker-Enfants Malades.
Elle effectue son activité de recherche au sein de l’équipe 17, et travaille sous la direction de Francine Behar-Cohen sur les mécanismes de mort cellulaire dans le décollement de rétine et des nouvelles stratégies neuro-protectrices.
Dr. Alexandre MATET
MD, PhD, Assistant hospitalo-universitaire à l’Institut Curie/Université Paris Descartes, est spécialisé dans le diagnostic et le traitement des tumeurs oculaires adultes et pédiatriques. Ses travaux en lien avec l’U1138 du Centre des Recherches des Cordeliers, et la plate-forme de radiothérapie expérimentale de l’Institut Curie (RadExp) portent sur les mécanismes physiopathologiques de la rétinopathie radique. Il s’est également intéressé à l’imagerie et aux méthodes de traitement d’image appliquées aux maladies rétiniennes.
Dr. Elodie BOUSQUET
Ophtalmologiste, praticien hospitalier universitaire, hôpital Cochin, spécialisée en rétine médicale et chirurgicale.
Dr. Mounia HALHAL
Chirurgien Ophtalmologiste, PH Attachée à l’OphtalmoPôle de l’Hôpital Cochin ; Cabinet médical Daumesnil, Paris.
Aurélie TIMSIT
Diplômée de la Faculté de Médecine Paris Descartes
- Ancienne Interne des Hôpitaux de Paris spécialité Ophtalmologie
- Effectue actuellement un travail de recherche dans l’équipe INSERM du Pr. F. Behar-Cohen, au Centre de Recherche des Cordeliers.
Jérémie VILLARET
Interne des Hôpitaux de Paris en Ophtalmologie
Il s’intéresse aux maladies de la rétine et particulièrement les tumeurs intraoculaires et leurs traitements. Il réalise actuellement un M2 dans l’équipe INSERM du Pr. F. Behar-Cohen, au CRC.
Pr. Marc ABITBOL
Ophtalmologiste, MCU-PH Hôpital Universitaire Necker Enfants Malades
Son activité au sein de l’équipe 17 est focalisée
sur le rôle toxique de l’hypercholinergique périphérique sur la rétine caractérisé par des modèles de dégénérescences rétiniennes induites par des altérations spécifiques des gènes codant l’Acétylcholinestérase et la Butyrylcholinestérase (Modèles produits par la méthode d’édition de l’ADN CRISPR/Cas9).
sur des protéines secrétées par L’épithélium Pigmentaire de la Rétine spécifiquement ainsi que sur des protéines secrétées par la rétine neuro-sensorielle.
sur l’expression des gènes du VEGF, VEGFR1, VEGFR2, VEGFR3 et VEGFR4 au cours du développement humain, dans des modèles expérimentaux de Rétinopathie Diabétique et de DMLA.
- Parmi les protéines secrétées les protéines TMS, les cadherines, la reeline et bien d’autres protéines font l’objet de recherches approfondies.
Pr. Claudine BOTTERI
Dr. es Sciences, Professeur des Universités, retraitée
Travaille avec le Dr. Marc Abitbol
Dr. Alicia TORRIGLIA
Dr en Médecine, Dr d’Université, DR2 INSERM, Lauréate de l’Académie Nationale de Médecine
Mécanismes de la mort cellulaire dans la rétine adulte, elle a décrit des voies de la mort cellulaire différentes de voies classiques. Elle s’occupe actuellement de la phototoxicité rétinienne induite par la lumière émise par les nouvelles technologies, en particulier les LED.
Dr. Frederic MASCARELLI
Dr. d’Université, DR2 INSERM
Il travaille dans l’équipe du Dr. A. Torriglia pour l’étude de la phototoxicité des lampes de types LEDs, principalement au niveau du complexe épithélium pigmentaire de la rétine/choroïde.
Dr. Min ZHAO
Dr. en Médecine, Dr. d’Université, CR1 INSERM.
Son sujet de recherche porte sur le rôle physiopathologique du récepteur minéralocorticoïde (RM) dans les maladies rétiniennes et le développement de nouvelles thérapies par antagonistes du RM repositionnés dans l’œil. Elle a montré une activation inappropriée du RM dans deux pathologies oculaires : la chorioretinopathie séreuse centrale et la forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Ceci a contribué à l’anomalie vasculaire (dilatation, fuite et néovaisseaux) et l’œdème rétinien. Les antagonistes du RM ont permis de réduire l’œdème (sécher la rétine) et d’améliorer la vision des patients.
Dr. Emilie PICARD
Dr. d’Université, CR1 INSERM
Le fer indispensable aux fonctionnements des cellules dont les photorécepteurs et l’épithélium pigmenté de la rétine, s’accumule dans ces cellules au cours de nombreuses rétinopathies dont la DMLA. Les mécanismes ni les conséquences impliqués dans ces dépôts de fer ne sont pas encore complétement compris. Mon équipe cherche à comprendre :
- quels sont les dérégulations du métabolisme du fer
- par quels mécanismes l’excès de fer entraîne la mort des cellules de la rétine
- développer une thérapie en utilisant la transferrine, protéine naturellement chélatrice de fer
Dr. Marianne BERDUGO
Dr. Vétérinaire, Dr. d’Université, Ingénieur de la Faculté de Médecine Paris Descartes, et membre de l’Académie Vétérinaire de France
Elle met au point de nouveaux traitements pour les maladies rétiniennes comme la rétinopathie diabétique ou la DMLA, en particulier par des stratégies neuroprotectrices. Elle développe des méthodes innovantes pour administrer les médicaments dans l’œil. Elle se consacre également à l’enseignement.
Dr. Yvonne de KOZAK
MD, PhD, DR2 CNRS retraitée
Mastocytes et inflammation oculaire
Les mastocytes sont des cellules présentes dans la plupart des tissus en contact avec le monde extérieur : la peau, les poumons, le tractus digestif, la bouche, le nez et dans les tissus oculaires : la conjonctive et la choroïde.
La dégranulation des mastocytes de la choroïde provoque une inflammation oculaire, une pathologie des vaisseaux choroïdiens conduisant à un détachement séreux de la rétine.
L’inhibition pharmacologique de la dégranulation des mastocytes a un potentiel important pour le traitement des maladies de l’œil.
Dr. Patricia LASSIAZ
Dr. es Sciences, DR2 INSERM
Elle étudie les effets néfastes du diabète sur le fonctionnement de la rétine, ainsi que les effets protecteurs d’une nouvelle molécule sur l’oedème et la constriction des vaisseaux de la rétine induits par le diabète.
Dr. Yves COURTOIS
Dr. es Sciences , DR1 INSERM retraité
Je suis particulièrement intéressé par les mécanismes qui conduisent à la dégénérescence de la rétine dans de nombreuses maladies y compris la DMLA. Le fer est un élément particulièrement important pour le mécanisme de la vision et le fonctionnement des cellules. Par contre quand il s’accumule en excès, comme cela a été montré au cours du vieillissement ou dans de nombreuses pathologies de la rétine, il devient alors très toxique en catalysant la formation de radicaux libres et est responsable directement de dommages irréversibles pour lesquels il n’y a pas de traitements.
Le but de l’équipe d’Emilie Picard, dont je fais partie, sous la direction du Pr.Behar Cohen, est de confirmer que ce fer en excès peut être mobilisable en s’appuyant non pas sur des produits chimiques, qui risquent d’avoir des effets toxiques, mais sur une des molécules naturelles responsables du transport et du stockage du fer, la transferrine. Nous avons montré que cette dernière est capable d’exercer des effets neuroprotecteurs spectaculaires , agissant directement ou indirectement dans l’oeil pour maintenir l’homéostasie du fer et prévenant les conséquences négatives directes du stress oxydant et indirectes des mécanismes immunitaires et inflammatoires observés dans la DMLA. Cette approche scientifique est pour l’instant la seule qui a un tel spectre d’action et le but de nos recherches est de l’amener le plus vite possible dans une configuration applicable à l’homme.
Dr. Jean-Claude JEANNY
Dr. es Sciences, DR2 CNRS retraité, Lauréat de l’Académie Nationale de Médecine.
Ses dernières implications en recherche concernaient deux thématiques distinctes : 1) Rôle du fer et d’une protéine de son homéostasie, la Transferrine, dans la rétine normale et pathologique. 2) Etude des réactions cellulaires et moléculaires dans un modèle expérimental d’induction de néovaisseaux d’origine choroïdienne par photocoagulation laser, pour mimer la DMLA dans ses formes exsudatives.
Ces deux approches lui ont conféré une bonne connaissance des tissus oculaires normaux et pathologiques d’origine murine, primate ou humaine et cette expertise est toujours au service de l’équipe du Professeur F. Behar-Cohen. Il assure aussi le Secrétariat du CRO.
Mr. Georges BLANCHARD
Responsable Communication du CRO.